Le test du Virtual Boy

Un peu plus d’an après avoir acheté le Virtual Boy, je vais enfin faire son test.

Mais d’abord, quelques photos :

Petit retour en arrière

Le Virtual Boy est une console portable conçue par Nintendo. Elle est sortie en 1995 aux Etats-Unis et au Japon et était sensé être le lien entre une Super Nintendo en fin de vie concurrencée par la PlayStation et la Sega Saturn, et une Nintendo 64 qui ne sortira qu’un an plus tard.

La console fût l’un des seuls gros flops de Big N (770.000 unités vendues d’après Wikipédia), ce qui explique sans doute qu’elle n’ait jamais traversé l’Atlantique. Le Virtual Boy a été discontinué en 1996.

Le Virtual Boy, c’est quoi ?

Le VB se présente sous la forme d’un casque de réalité virtuelle, très à la mode à l’époque. Le casque est doté de deux petits écrans, un pour chaque oeil, qui envoient une image légèrement décalée l’une de l’autre pour simuler l’effet de profondeur. Les graphismes ne sont pas en couleurs ni en noir et blanc, mais en nuances de rouge. La console fonctionne soit sur piles, soit via le secteur. Les jeux quant à eux sont au format cartouche.

La manette est assez classique (A, B, L, R, Start, Select et le switch On/Off) mais présente la particularité d’avoir deux croix directionnelles. Cela permet par exemple de controller un poing par croix dans le jeu Teleroboxer, ou encore de switcher les contrôles pour les gauchers dans Vertical Force.

Le Virtual Boy se monte sur un pied que l’on pose sur une table pour jouer. Il est également possible d’utiliser le système en position couchée.

Pourquoi un tel échec ?

On peut déjà commencer par la nature même de la console. Elle est portable en théorie, mais on pourrait presque parler d’hybride. Elle est par exemple trop encombrante pour être réellement portable, mais ne nécessite pas de télévision ou un branchement sur le secteur. En bref, on devrait plutôt parler de console transportable.

Ensuite, il y a les graphismes. Le rouge pétant étant assez usant pour les yeux, il faut arrêter régulièrement sa partie pour les reposer. Le bon point est que les jeux ont une option qui permet de faire des pauses automatiques.

Et puis il y a les jeux. Au-delà de la qualité de ceux-ci, peu d’entre eux utilisent les spécificités de la console. En effet, la plupart aurait pu (et même dû) sortir sur SNES/N64. Sur les neuf jeux que je possède, je n’en vois qu’un qui profite pleinement de la console : Teleroboxer. Comme par hasard, c’est le seul jeu à la première personne de ma collection. Cela ne veut pas dire que tous les autres jeux n’utilisent pas les qualités du Virtual Boy ou sont mauvais, mais on sent assez vite qu’ils ne sont pas à leur place.

Enfin, on peut dire que le timing a été très mauvais. Les joueurs attendaient sans doute la sortie de la Nintendo 64 ou sont passés à la concurrence à force d’attendre (Sony et sa PlayStation, Sega et sa Saturn).

Conclusion

Rétrospectivement, on peut se demander si Nintendo ne s’est pas jeté sur cette mode de la réalité virtuelle sans savoir vraiment quoi faire. Si on rajoute des choix plus que douteux (casque énorme, jeux pas conçus pour une telle console, ce rouge limite insupportable), on comprend assez vite les raisons de ce plantage.

Je ne sais pas vraiment si le Virtual Boy mérite ce statut presque culte qu’il a aujourd’hui, mais c’est une console si unique dans le monde vidéoludique actuel qu’elle mérite qu’on s’y attarde un peu.

Ce qui est dommage au final, c’est que cet échec a probablement refroidi les autres grands fabricants de se lancer dans une telle aventure. Imaginez aujourd’hui le même système avec le Wi-Fi pour le jeu en ligne, des graphismes 3D (en couleurs bien sûr :mrgreen: ), une manette sans fil voire une reconnaissance des mouvements (trop tôt peut-être ?), et sans doute d’autres trucs que j’oublie. Avouez que ça aurait de la gueule et serait un must-have pour tout fan de FPS ou maniaque de simulation réaliste (baston, course ou encore sport).

Il ne reste plus qu’à croiser les doigts et espérer revoir un jour une telle machine.

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