Le test de Rush Rush Rally Racing (Dreamcast)

Il y a quelques temps d’ici, j’avais écrit un mini-article à propos de l’achat de deux jeux récents pour la Sega Dreamcast. Aujourd’hui, je me lance dans le test de Rush Rush Rally Racing, un jeu développé par Senile Team et édité par Red Spot Games.

Commençons par le début, c’est-à-dire la boîte de jeu et son contenu.

La présentation fait pro, il ne fera pas tache au milieu des jeux officiels dans une étagère. A l’intérieur de cette version Deluxe, on retrouve :

  • Le CD de jeu
  • La CD de la bande son
  • Le manuel d’instructions tout en couleurs
  • Des autocollants
  • La Spine Card (le carton de tranche, c’est difficile à expliquer 😳 )

La version normale (qui est épuisée depuis un moment) contenait juste le jeu et le manuel d’instructions.

Le prix que j’ai payé à l’époque était de presque 30€ sans les frais de port. C’est cher, surtout quand on sait que la version normale n’en coûtait que quinze. Heureusement, le prix est descendu depuis lors et le jeu est désormais à 22€ FDP out, ce qui est déjà plus acceptable.

Passons maintenant au test en lui-même.

Gameplay

Qui dit jeu au style rétro dit gameplay simple et intuitif, et celui de RRRR l’est. Il a cependant un problème : sa sensibilité. Le moindre déplacement un peu brusque avec la croix directionnelle ou le stick analogique vous envoie dans le décor et une pression un peu trop forte sur le frein vous arrête net. Ce point peut ressembler à du pinaillage, mais cette sensibilité est frustrante comme quand il faut presque effleurer la croix directionnelle pour se replacer bien droit dans une ligne droite ou ne pas partir dans tous les sens dans certains virages.

Graphismes

Rien à dire, c’est tout-à-fait correct. Les graphismes sont assez proches de GTA2 et c’est plaisant à regarder, même sur un écran HD. Petit défaut quand même : un certain manque de diversité. Il n’y a que trois terrains de jeu en tout : la ville, le désert, et le circuit.

Musique

La musique est bonne, mais assez répétitive. Tout au long du jeu, vous entendrez le même genre de musique électro/techno de boîte de nuit. Ceux qui aiment adoreront, ceux qui détestent en auront vite marre.

Difficulté

Le jeu en compte quatre : Facile, Moyen, Difficile et Impossible. Les deux premiers sont assez identiques, mais le gros changement apparait à Difficile. A partir de là, vous n’avez plus aucune indication (virages, obstacles, etc), et c’est ici que l’on regrette vraiment l’absence d’un mode chrono ou même course simple pour s’entrainer.

De son côté, l’IA est solide (même dans les difficultés simples) et quelques erreurs suffiront pour vous sortir du top 3.

Contenu

C’est ici que le jeu montre vraiment ses limites : un seul mode « 1 joueur » (Grand Prix), et les autres sont multijoueurs. Sur une console abandonnée depuis presque dix ans, c’est quand même très léger. A noter l’absence d’un mode Time Trial (chrono), un comble pour un jeu de course.

Les modes en eux-mêmes sont assez classiques :

  • Dans le mode Grand Prix, l’objectif est de terminer dans les trois premiers à une course pour passer à la suivante
  • En mode Versus, jusque quatre joueurs humains s’affrontent pour la victoire
  • Même chose pour le mode Item, sauf que l’on peut trouver des objets qui vous donneront des bonus ou malus
  • Dans le mode Get Ahead (deux joueurs), le but est de larguer votre adversaire hors de l’écran pour marquer un point. Le premier qui a cinq points gagne la course

Au niveau du choix des voitures, RRRR en propose cinq qui ne diffèrent que par leur vitesse de pointe, accélération et maniabilité. Bref, du très classique pour un jeu de course arcade.

Rejouabilité

A moins d’avoir des amis pour jouer avec vous, la rejouabilité est proche du néant. Malgré un système d' »Achievements » à la Xbox 360, le jeu se montre répétitif très rapidement à cause d’un mode solo des plus réduits.

Conclusion

Ce jeu est décevant tout simplement. Le choix de ne mettre qu’un seul mode solo est complèmement aberrant, surtout sur une « vieille » console. Si on rajoute un gameplay sensible à l’extrême assez frustrant, le jeu offre une expérience franchement bof. Pour quasi 30€, on pouvait s’attendre à bien mieux de Senile Team.

Mais ce que je trouve le plus « choquant » au final, c’est l’impression de n’être qu’un beta-testeur, car le jeu devrait être disponible au premier trimestre 2011 … sur WiiWare. Et devinez quoi ? Il y aura un mode Time Trial et un mode Challenge qui sera l’équivalent du Get Ahead, mais pour un joueur.

Bref, oubliez ce titre pour la Dreamcast : vous y jouerez une heure et le rangerez dans votre étagère où il y prendra la poussière. Mais si le gameplay est amélioré et le prix d’achat acceptable, ça pourrait être un titre intéressant sur WiiWare.

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